L'heure juste
JUIN 2024
CONSULTATION FESTIVE
LE MOT DE JEAN-FRANÇOIS BERGERON
À l’occasion du 45e anniversaire du BAPE, nous avons demandé à 10 témoins de son histoire ou personnes intéressées par ses travaux de rédiger quelques mots à son sujet. Voici le message de Jean-François Bergeron, coordonnateur Environnement à la Direction des affaires environnementales et du développement durable du ministère des Ressources naturelles et des Forêts. À plusieurs occasions, M. Bergeron a participé aux travaux du BAPE à titre de personne-ressource.
Longue vie à un organisme public crédible et essentiel qui guide le débat public et mène à des décisions éclairées en matière d’autorisation environnementale.
«J’adresse mes plus vives félicitations à toute l’équipe du BAPE pour l’extraordinaire parcours des 45 dernières années. Il importe de souligner le sens de l’engagement, le professionnalisme, la rigueur et la passion de tous les membres de l’organisation qui ont dirigé plus de 375 mandats d’enquête sur des projets publics et privés ainsi que sur des questions relatives à l’environnement depuis la création de l’organisation en 1978.
«À titre de représentant ministériel, j’ai eu le plaisir de participer à cinq audiences publiques portant sur des lignes de transport d’énergie, la construction d’un oléoduc et la création d’une aire protégée. C’est ainsi que je joins ma voix à celle de plusieurs groupes et acteurs de la gestion de l’environnement pour témoigner de l’apport du BAPE.
«L’organisme public a grandement contribué à consolider les décisions de l’État en faveur de la réalisation de projets durables et jugés acceptables par les populations concernées. Il m’apparaît que la diffusion des rapports du BAPE, au terme de chaque commission, a été un moyen de choix pour soutenir l’éducation des citoyens.
«Le processus de décision du gouvernement concernant les projets évalués est influencé par chaque personne ou groupe qui pose le geste simple d’émettre un avis, de participer à une assemblée de consultation ou de déposer un mémoire. Il apparaît que l’organisation du BAPE a ainsi permis à des “gens ordinaires” et des groupes locaux d’exprimer leurs préoccupations sur les impacts des projets sur l’environnement local (air, eau, sol, biodiversité), sur les milieux de vie sociaux, sur les économies locales et régionales, sans oublier bien sûr l’expression d’appuis à des projets.
«Cette belle façon, toute québécoise, d’exercer la démocratie de l’environnement et du développement durable a connu des retombées d’envergure. En effet, plusieurs présidents et présidentes du BAPE ont participé à des missions à l’étranger pour enseigner l’orchestration des consultations publiques en environnement!
«En comparant le Québec avec d’autres organisations gouvernementales, il appert que peu de provinces offrent une plateforme de consultation publique accessible à tous, encadrée par une loi et accompagnée d’une expertise permanente d’analyse environnementale de haut niveau, semblable à celle du Québec.
«Longue vie à un organisme public crédible et essentiel qui guide le débat public et mène à des décisions éclairées en matière d’autorisation environnementale.»