Résumé du dossier
Le projet d’agrandissement consiste en l’ajout de 16 cellules d’une superficie de 24,14 ha au lieu d’enfouissement technique (LET) d’Hébertville-Station. L’opération se déroulerait en deux phases: l’aménagement de deux cellules dans la continuité des 12 déjà autorisées, puis de 14 sur un terrain adjacent.
À son ouverture en 2014, ce LET devait répondre aux besoins des MRC de Lac-Saint-Jean-Est, du Domaine-du-Roy et de Maria-Chapdelaine ainsi que de la communauté de Mashteuiatsh. Aujourd’hui, il dessert l’ensemble du Saguenay–Lac-Saint-Jean.
S’étant engagée à couvrir un plus large territoire, la Régie des matières résiduelles du Lac-Saint-Jean, l’organisme municipale qui exploite le LET, a obtenu en 2018 l’autorisation d’y enfouir jusqu’à 203 500 tonnes de déchets par an, soit 133 500 tonnes de plus qu’à l’origine. Cette hausse a fait diminuer la durée de vie du site, d’où la proposition de procéder à son agrandissement.
Les cellules seraient construites, remplies et refermées graduellement selon les étapes suivantes: déboisement, excavation (comprenant du dynamitage), remblai et mise en forme, aménagement de routes d’accès, installation d’une barrière imperméabilisante, mise en place d’une couche de matériaux drainants et d’un réseau de collecte du lixiviat (l’eau ayant percolé à travers les matières enfouies), installation d’un système de collecte des biogaz et, une fois la cellule pleine, mise en place d’un système de recouvrement étanche.
La Régie prévoit également la construction d’une nouvelle station de pompage afin de gérer le lixiviat provenant des cellules de la deuxième phase de l’agrandissement.
Répercussions et mesures d’atténuation
Le projet implique une perte de couvert végétal et de milieux humides et hydriques. Il pourrait également entraîner une augmentation des matières en suspension dans les eaux de ruissellement ou affecter les eaux souterraines et de surface s’il y avait résurgence ou fuite de lixiviat. Entre autres répercussions potentielles, il est par ailleurs susceptible de générer des odeurs et du bruit, en plus d’attirer les goélands.
Pour limiter les effets indésirables de l’agrandissement, la Régie propose plusieurs mesures d’atténuation. Par exemple, elle entend, autant que possible, déboiser avant le 1er mai et après le 15 août pour protéger la paruline du Canada et la période de reproduction des chauves-souris; continuer d’optimiser le fonctionnement de son usine de traitement du lixiviat; maintenir son programme de signalement et de suivi des odeurs; poursuivre ses études sur les goélands pour envisager des moyens d’intervention toujours plus efficaces.
Le projet se poursuivrait jusqu’en 2048 et il nécessiterait un investissement de 107 M$.
Pour plus d’information, lire le résumé de l’étude d’impact.